Les clans au travail : exécutant-dirigeant ou… heureux-grincheux ?

Publié le par Miss Clever

Je reviens après deux mois d’absence sur mon blog. Deux mois pendant lesquels j’ai commencé un nouveau travail. Ces deux mois ont été intenses en apprentissages. J’aimerais vous en livrer quelques uns. Je commencerais par celui-ci : au travail, il y a les grincheux et les heureux. Deux clans qui s’affrontent. Qui s’affrontent peut-être même davantage que les ouvriers et les patrons.

Oui, à notre époque, j’ai l’impression que le paradigme a un peu changé : la vision marxiste des dirigeants – exécutants, même si elle peut être toujours ressentie, n’est plus la composante première de nos rapports entre collègues.

En tous cas, c’est particulièrement vrai là où j’exerce. Les personnes qui s’entendent bien entre elles, se fréquentent et agissent en groupe sont les personnes qui soit se retrouvent dans la gaieté, soit se retrouvent dans leur « grincherie ». (enfin, ces dernières personnes sont souvent solitaires). A table, par exemple, les exécutants ne mangent plus tous ensemble comme cela pouvait être le cas il y a vingt ans ; aujourd’hui, la frontière hiérarchique est plus trouble.On mange avec la personne avec qui on s'entend bien, avec qui on est à l'aise.

Il y a ceux qui s’amusent en travaillant, provoquent le rire et cherchent à s’épanouir, au travail mais surtout ailleurs : dans leur relation aux autres. Et il y a ceux qui cherchent la faille, ceux qui sont pointilleux, ceux qui ne souhaitent pas perdre une minute de leur temps si précieux en relations humaines. Ceux qui agissent uniquement pour ce qu’ils croient être leur intérêt. (Digression : par ailleurs, réussit-on mieux sa carrière quand on est grincheux ou heureux ?)

Pour en revenir à nos moutons, mon chef fait partie des grincheux. Il est avide de contrôle et de petits pouvoirs. Le fait qu’il soit chef ne détermine pas forcément le fait qu’il soit grincheux (je travaille avec une autre personne qui, « exécutante », n’est pas capable non plus de délivrer un sourire, ni même un mot gentil). Et j’ai travaillé avec des chefs heureux de ce qu’ils faisaient. La place dans l’entreprise ne détermine pas forcément le niveau de bien-être d’une personne : on peut être super bien payé et grincheux et inversement.

Alors, qui est-il ce grincheux ? Quel est son portrait type ? De mon point de vue, le grincheux ne fait pas confiance aux autres. Et c’est d’ailleurs ce qui le rend grincheux car il doit fournir une charge de travail beaucoup trop importante par rapport à ce que sa fiche de poste lui impose. Il travaille beaucoup plus que s’il lâchait prise et faisait confiance à d’autres pour l’aider.

Quelques exemples que je vis actuellement : mon patron qui se fait un malin plaisir, lorsqu’il n’est pas présent au travail, de m’appeler sur ma ligne fixe, soit à 9h05, soit à 16h45 un vendredi pour bien contrôler que je sois là (je commence à 9h et finis à 17h). Il me demande alors de lui envoyer des documents qui, je le sais, sont inutiles à ce qu’il fait. Ou alors, il me demande d’être en copie de tous mes mails (même des projets que je suis sensée porter).

A priori, ce jeu là est pesant pour les personnes "heureuses" au travail : supporter un grincheux, ce n'est pas souhaitable. Mais j'ai pris le parti de ne pas me laisser flancher par ce genre de personnalité toxique, ce qui est un jeu tout à fait stimulant !

La bonne résolution du jour : continuer à être pétillante et laisser les grincheux combattre eux-même leur personnalité déplaisante. Pas à nous de porter leur handicap social.

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